Rural et psychologique
Bienvenue au fin fond de la Vallée Noire, dans l’Indre, bien loin du tumulte parisien. Ici on vit encore au rythme de la nature et tout le monde se connaît (ou croit se connaître). Le commissaire Marsac, du 36, revient sur les terres de son enfance afin de respirer. Manque de bol (d’air), il arrive au moment même où un crime atroce est perpétré. Une femme, herboriste, qu’il avait côtoyé durant toute sa jeunesse.
Polar rural qui mélange réalité du quotidien et superstitions, Ce qui se dit la nuit ne brille peut être pas par l’originalité de son intrigue, mais il le fait par ses personnages.
« Tout le monde dans la région évite de passer par ici, même les anges et les fées, dit-on »
Des hommes, des femmes du cru, et des flics qui baignent dans cette ambiance particulière, entre non-dits et mensonges. Des protagonistes dont Elsa Roch a ciselé la psychologie avec soin, ce qui les rend d’autant plus humains. Ceux qui aiment les ambiances rustiques et sombres, autant que les personnages hauts en couleur, devraient apprécier le voyage.
Dialogues
A l’image de cette jeune femme « différente » qui irradie les pages qu’elle traverse (Elsa Roch est spécialisée dans les troubles autistiques, ce n’est sans doute pas un hasard si elle propose un tel personnage). S’en est même dommage que ce beau personnage ne prenne pas davantage de place dans cette histoire, j’aurais aimé quelques développements complémentaires en lien avec elle.
« All these words I just don’t say », ou comme un air de Nothing Else Matters de Metallica, qui traverse plusieurs fois ce récit.
La force de ce roman vient également de l’écriture, emphatique et soignée. Dans les descriptions mais surtout dans les échanges. Des dialogues qui sont fort bien sentis, plein de vitalité, avec des personnages plein de verve, de bagou et d’humour. Il m’ont parfois fait penser à ce que propose l’excellent romancier de polar Nicolas Lebel, pour vous donner une idée.
Même si l’intrigue se révèle classique et aurait pu être encore plus développée, Ce qui se dit la nuit dévoile une romancière au vrai potentiel stylistique et à l’empathie communicative. Le parcours présent et futur d’Elsa Roch est donc à suivre avec intérêt. Ça tombe bien, on devrait retrouver le commissaire Marsac dans de nouvelles aventures (il a un douloureux passé personnel à éclairer).
Lien vers l’interview d’Elsa Roch au sujet de ce roman
Sortie : 08 février 2017
Éditeur : Calmann-Lévy
Genre : Polar
Ce que j’ai particulièrement aimé :
Les personnages
L’écriture empathique et fouillée de l’auteure
Ce que j’ai moins aimé :
Le coté parfois classique
4° de couverture
Rentrer chez soi.
Tout oublier après le cadavre de trop, vingt ans dans la police à collectionner les «ides»: homicides, infanticides, parricides… À peine quadragénaire, le ommissaire
Amaury Marsac a l’impression de porter mille ans de noirceur sur ses épaules. Il n’en peut plus. Il fuit Paris direction le village de ses origines.
Mais alors qu’il renoue avec Elsa, son amour de jeunesse, une vieille dame est retrouvée morte chez elle, égorgée et tondue, un morceau de tissu bleu cousu au niveau du coeur.
Cette femme, c’est Marianne, une f gure bienveillante de son passé. Horrifié, Marsac s’impose dans l’enquête. De nouveau happé par les sombres coulisses de l’âme humaine, il va devoir démêler passions amoureuses et superstitions, blessures de l’enfance et cicatrices de l’Histoire jamais refermées.
Catégories :Littérature
Voilà une découverte qui m’a l’air intéressante
L’auteure dit aimer Vargas et Lehane, je dis ça pour toi
Hehe. . Tu me connais bien ☺
Il est sur le dessus de ma pile 😉
Bonne future lecture alors !
Merci 😉
Je crois que tu as tout dit pour que je fonce sur cette lecture!!!!!;)
A mon avis, il est pour moi!!!!!;) Merci pour la découverte!!!!
À suivre alors ! 😉
Oui, je pense….;)
Yvan, tu viens de rajouter un polar de plus à ma Pal énorme… Je ne te dis pas merci mais belle chronique comme d’hab 😉
Un de plus ce n’est rien du tout 😉
Yvan, mais arrêtheu !! Tu me donnes envie, rien qu’avec la chronique, puis tu rajoutes que l’auteur aime Lehane (fan ??) et tu voudrais que je restasse de marbre ??? Pffff, j’y arriverai jamais… :'(
Que veux-tu, je ne fais qu’informer, je ne suis pas responsable de ce que tu fais de l’information 😉
Ok, bien répondu… je suis sans voix, ce qui est un exploit ! mdr
Bon, ben je vois boire du café et pleurer sur toutes ces tentations qui me tentent ! 😉
Une de mes lectures du moment ! 😉