Il y a un robot dans le jardin – Deboreh Install

chronique-litteraire

Il y a un robot qui est entré dans la vie de Ben, il est venu un jour dans son jardin. Ça lui a changé son existence, figurez-vous.

Légèreté et malice

Je ne vais pas vous faire l’article sur les petits robots de votre enfance. Si Il y a un robot dans le jardin est clairement un livre qui peut être lu par les jeunes et les moins jeunes, il n’en demeure pas moins un roman adulte qui se veut léger tout en proposant deux niveaux de lecture.

Deborah Install a de l’humour, ce n’est pas donné à tout le monde. La fantaisie de ses mots est légère et pleine de malice. Il est rafraîchissant de lire ce genre d’humour dénué de toute méchanceté.

Il y a un robot dans le jardin est un livre sans prise de tête, amusant, distrayant et vraiment émouvant. Et Deborah Install nous conduit vers quelques pistes de réflexion non dénuées d’intérêt.

Mais surtout, c’est une histoire positive, et ça n’a pas de prix (bon ok, 18 € chez tous les bons libraires). Dans le monde asphyxiant dans lequel on essaye de survivre, la rencontre entre Ben et le robot Tang est une vraie bouffée d’oxygène.

Récit d’amitié

Ce n’est pas qu’une simple rencontre d’ailleurs, c’est un véritable récit d’amitié qui se tisse au fil des pages entre un homme immature et un robot qui se comporte comme un gamin de 4 ans. C’est émouvant de voir cette relation évoluer et combien elle va changer le sens de l’existence de ces deux personnages (oui, parce que Tang vit, ressent, apprend).

L’homme trouve un sens à sa vie au travers de la quête qu’il se construit pour aider un vieux tas de ferraille. On en oublie parfois à qui on a affaire, le naïf jeune homme devenant une sorte de père pour le touchant robot, en découvrant ce qu’est la responsabilité de s’occuper d’autrui. Un passage à l’âge adulte qui se déroule en douceur, sans pour autant qu’il perde son âme d’enfant.

Plusieurs niveaux de lecture

Oui, plusieurs niveaux de lecture, entre cette fable pleine de bons sentiments et des sujets qui apparaissent naturellement, sans que l’auteure n’ait besoin d’appuyer fortement dessus.

Dans ce monde alternatif au nôtre (tout y est pareil, sauf la présence des robots), la bienveillance envers ces machines pose joliment la question du droit à la différence, de l’aliénation, de l’émancipation. Autant de questions qui jalonnent ce beau récit sans que jamais cela ne fasse perdre le sourire au lecteur.

Il y a un robot dans le jardin se lit effectivement avec un grand sourire aux lèvres. On sort touché de la lecture du roman de Deborah Install, voire même grandi grâce à ce petit tas de ferraille qu’est Tang. Parce que, mine de rien, dans ce roman c’est la machine qui rapproche les humains entre eux.

Rafraîchissant, vraiment. Et pas besoin d’aimer la SF pour le lire, c’est autant un « Feel good book » qu’un roman de genre.

Sortie : 12 janvier 2017

Éditeur : Super 8

Genre : SF (mais pas que)

Traduction : Clara Gourgon

Ce que j’ai particulièrement aimé :

La bouffée d’oxygène

L’humour

L’émotion apportée par cette amitié particulière

4° de couverture

Ben est peut-être en train de laisser passer le train de sa vie. Vivant sur l’héritage de ses parents, il regarde, impuissant, sa femme avocate s’éloigner de lui. Loser ?

Et puis, un matin, Ben trouve un robot dans son jardin. Un adorable petit machin de ferraille qui, assis dans l’herbe, contemplant des chevaux, éprouve toutes les peines du monde à expliquer ce qu’il fabrique ici. « Débarrasse-nous de ce truc ! » exige sa femme en substance. Mais, pour une raison qu’il a du mal à s’expliquer lui-même –  et au moment où Amy, à bout de patience, a décidé de demander le divorce  –, Ben s’embarque avec Tang dans une quête à travers tout le pays afin de ramener le robot à son propriétaire. Tendre et malicieux, drôle et manipulateur, Tang apprend vite. Et si, sous le vernis écaillé de l’intelligence artificielle, se cachait un vrai cœur ? Et si, au bout du chemin, Ben trouvait bien plus que ce qu’il pensait chercher ?



Catégories :Littérature

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13 réponses

  1. J’ai trouvé ce roman tout en douceur. Très bon.

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      ça fait du bien, parfois 😉

  2. dealerdelignes – passionnée de lecture et de cinéma ,trés envie de partager mes deux addictions avec vous ;-)

    Un roman vraiment sympa que j’ai beaucoup apprécié 😉

  3. Voilà qui irait bien avec mon humeur du moment. Besoin de douceur et de sourire ! 🙂

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      ça peut effectivement être un bon livre pour ça 😉

  4. Lord Arsenik – Noumea - Nelle-Calédonie

    Dans ma prochaine commande… faut juste que je laisse la carte refroidir un peu avant de remonter au front.

  5. belette2911 – Grande amatrice de Conan Doyle et de son "consultant detective", Sherlock Holmes... Dévoreuse de bouquins, aussi ! Cannibal Lecteur... dévorant des tonnes de livres sans jamais être rassasiée, voilà ce que je suis.

    Je vais remonter au front aussi, et le voler dans les entrepôts de la Briks ! Avec une brique, je devrais y arriver… ♫ Je suis Nono le petit robot ♪

  6. C’est exactement ce que représente ce roman : une bouffée d’oxygène !

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      oui, et ça fait du bien en cette période !

  7. Ça a l’air tellement mignon ☺ pas trop de sensiblerie quand même ?

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Non non, c’est bien vu sans trop en faire

Rétroliens

  1. Il y a un robot dans le jardin | Le Blog du Néoprog

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