Imaginez revivre des scènes du quotidien, d’un passé lointain ou récent. Imaginez vous y promener et y ressentir toutes les émotions qui peuvent émaner de ce que vous voyez, tout en restant invisible. Imaginez retourner dans un camp durant la dernière guerre, où se sont déroulées les pires atrocités (sur vos proches)…
Prétexte
L’auteur utilise un concept qui classe d’emblée ce récit dans la SF, et pourtant cette capacité de voyager dans le temps n’est qu’un prétexte. L’homme qui mit fin à l’histoire est davantage un récit historique et un témoignage fictionnel qu’un roman de science-fiction.
Les scientifiques qui ont développé cette technologie révolutionnaire ont décidé d’envoyer des quidams pour « revivre » ce passé, et ce n’est pas sans conséquences.
Ce petit livre devrait être mis entre toutes les mains. Ken Liu a eu l’excellente idée de raconter « l’intrigue » à travers des témoignages sous différentes formes (interviews, dépositions, extraits d’articles de journaux). Grâce à cette technique, il engage le débat, et place les émotions au même niveau que les faits.
Devoir de mémoire
On pense en savoir beaucoup sur les atrocités perpétrées durant la seconde guerre mondiale, de notre point de vue occidental. On ne connaît pourtant pas grand chose des horreurs qu’ont pu commettre les japonais. A cette époque-là, l’escalade dans l’abomination n’avait pas de limites, sous le prétexte de la recherche scientifique, et les alliés ne sont pas tout blancs dans l’affaire.
L’homme qui mit fin à l’histoire est autant un récit sur le devoir de mémoire qu’une fiction formidablement écrite et construite. Admirable et nécessaire. Un petit livre pour une grande histoire, qui est tout sauf une fin en soi.
Sortie : 25 août 2016
Éditeur : Le Bélial’
Genre : SF ? Roman historique ? témoignage ?
Ce que j’ai particulièrement aimé :
Le concept
L’originalité de la narration
La profondeur du sujet
4° de couverture
Futur proche.
Deux scientifiques mettent au point un procédé révolutionnaire permettant de retourner dans le passé. Une seule et unique fois par période visitée, pour une seule et unique personne, et sans aucune possibilité pour l’observateur d’interférer avec l’objet de son observation. Une révolution qui promet la vérité sur les périodes les plus obscures de l’histoire humaine. Plus de mensonges. Plus de secrets d’État.
Créée en 1932 sous mandat impérial japonais, dirigée par le général Shiro Ishii, l’Unité 731 se livra à l’expérimentation humaine à grande échelle dans la province chinoise du Mandchoukouo, entre 1936 et 1945, provoquant la mort de près d’un demi-million de personnes… L’Unité 731, à peine reconnue par le gouvernement japonais en 2002, passée sous silence par les forces d’occupation américaines pendant des années, est la première cible de cette invention révolutionnaire. La vérité à tout prix. Quitte à mettre fin à l’Histoire.
Catégories :Littérature
Wow, j’aime beaucoup le concept!! et c’est une période de l’histoire qui m’intéresse de près! Je vais donc noter ce titre, il m’a l’air très prometteur .
C’est une très belle réussite, ça devrait te plaire si tu aimes l’idée
Celui ci je me e suis déjà noté!!!!Mais bon je surligne…..;)
En quelle couleur ?
Jaune fluo, j’adore!!!!;)
Pour un livre qui se déroule en partie au Japon c’est logique. Ok je sors…
Idem pour moi… Je l’avais déjà noté, mais là je craque…
C’est bien de craquer, lâche toi 😉
Déjà noté aussi, à cause de Pierre ! 😉
Oui, c’est à cause de lui effectivement 😉
Pierre, le coupable par excellence ! 😉
je crois que je vais me ranger à l’avis général … 🙂
Court mais efficace, ça me parle en mise en bouche 😉
Noté aussi, mais c’est pas raisonnable. Mais tout me plait dans ce bouquin !
Un excellent roman qui mérite d’être plus connu 🙂
En fait, tout le monde devrait le lire, ce n’est pas un livre à réserver aux amateurs de SF
Je vais proposer le livre pour le journal interne de ma boîte. Peut-être que le conseil du journal le jugera grand public.
Un coup de coeur.